Kumparin Philosophie et Méthode

Glossaire : Les Outils et les Concepts du Pont Kumparin

I. Les Racines de la Praxis (Le Triptyque du Mouvement)

La Kumparin : Non pas une théorie à apprendre, mais une méthode ou une conduite née La Kumparin est la praxis existentielle de l’auteur. Elle n’est pas une théorie à apprendre, mais une conduite née d’une brûlure vécue. Elle est le pont que l’auteur construit avec les débris de sa vie, visant à transformer l’invalidité en un atout de résilience.

Le Pont Kumparin est l’œuvre narrative elle-même. Il est la colonne vertébrale narrative forgée à partir de la colonne vertébrale brisée de l’auteur, assurant le passage du silence à la parole et l’inclusion des « hommes usés ».

La Triple Autorité du Kumparin légitime le concept en puisant dans trois sources :

1. Kumbha (Sanskrit) : Le Corps-Jarre. Représente le corps de l’auteur et de sa lignée comme un réceptacle de la souffrance héritée.

2. Parināma (Sanskrit) : La Mutation. Le geste actif et incessant par lequel la douleur est utilisée comme matière première pour une reconstruction éthique.

3. Comparer (Latin) : Le Geste de Bâtir un Pont. (Du latin comparare, lier ensemble). L’acte de relier l’expérience personnelle du débris à l’horizon universel.

Soufflez sur l’hier, bâtissez-le demain est la devise simple et ouvrière de la Kumparin. Elle cristallise l’exigence d’une révolte constructive.

 

La Main qui Précède est le Rite du Passeur (Præambulus). 

C’est le geste éthique et la générosité de l’auteur qui éprouve le pont pour sécuriser le passage de l’autre.

II. L’Identité et la Matière du Récit

Sang-d’Encre est le nom de l’auteur et la philosophie de l’écriture. C’est le corps qui se vide de son ancienne vie pour laisser l’encre couler. Il symbolise l’écriture comme acte vital d’hémorragie et de transfusion.

L’Homme du Bas est la figure sociologique et politique essentielle. Il désigne l’ouvrier usé et l’homme exclu qui se tient au bas de l’échelle sociale et dont la souffrance est invisible ou réduite à une gestion administrative.

La Motasse est le terme utilisé pour désigner la pensée concrète, incarnée et rugueuse de l’homme du bas. Elle est mise en opposition à la pensée abstraite des philosophes de métier, légitimant ainsi la philosophie d’atelier.

Le Corps-Héritage est le concept selon lequel le corps individuel de l’auteur, rendu invalide, est la somme des traumatismes et des silences non dits de ses ancêtres ouvriers et familiaux.

Arthrodèses sont les deux soudures chirurgicales de la colonne vertébrale. Elles sont le symbole de l’Absurde physique, mais leur permanence oblige l’auteur à trouver un nouveau socle : elles sont le ciment de la révolte.

Silence/Silences est le poids du non-dit transgénérationnel et de la souffrance sociale muette. Le récit est le geste de forcer le silence pour donner naissance à une parole enfin authentique.

III. Les Figures et Archétypes

Eden est la figure de l’enfant grave et observateur. Un « enfant contenant » qui porte dans son silence les tensions familiales. Symbole de la Vigilance de l’âme et de la mémoire incarnée.

Yves est la figure de l’enfant solaire, mais vulnérable. Une énergie débordante, mais fragile. Il incarne la dialectique vivante de la blessure et de la force vitale que l’auteur doit protéger.

Manon est la Gardienne du Pont. Une présence féminine prudente, régulatrice et protectrice. Elle est la fonction contenante (référence à Winnicott) qui permet à l’auteur de mettre à nu sa vérité sans s’effondrer.

L’Origami du Nouveau Souffle est l’image finale de l’Épilogue. La capacité de l’homme à plier les lambeaux de sa vie (le papier déchiré) pour créer une nouvelle forme harmonieuse. Un geste de beauté et d’artisanat appliqué à l’âme.

Sang-d’Encre